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La musique sud-africaine

La musique sud-africaine, qui prend racine dans la tradition ancestrale, a longtemps servi d’arme de révolte chez un peuple tant marqué par l’apartheid. Son évolution a beaucoup suivi le message socio-politique que l’on désirait faire passer. Au fil des années, elle a été brillamment représentée par des artistes de talent.

Miriam Makeba, icône de la musique sud-africaine, est parvenu à transporter les rythmes de ses chansons au-delà des frontières. Mais d’autres groupes ont contribué à apporter à cette musique si riche en timbres et en sons des touches personnelles.

A l’origine, au cours des années 60, le rythme utilisé était surtout le Mbaquanga, rythme africain, issu de la culture des campagnes, très rapide et très entraînant qui mêle plusieurs styles comme la soul, le gospel, la tradition zoulou et bien d’autres encore. C’est à cette époque que le jazz sud-africain a connu un grand succès. Le groupe Malombo a largement contribué à cette expansion. Qui parle de musique sud-africaine ne peut méconnaître le talent de Johnny Clegg, le "zoulou blanc" qui a apporté des paroles et des rythmes occidentaux à une musique jusqu’alors représentée plutôt par des noirs. La jeune génération se reconnaît plutôt dans le Kwaito, un rythme né dans les années 80-90 et qui symbolise une certaine radicalisation par rapport à la lutte traditionnelle contre l’apartheid incarnée par la musique sud-africaine. Le texte tranchant et les paroles crues dénoncent plusieurs aspects de la société moderne. A l’image des premières inspirations de la musique locale, cette version moderne inspirée du rythme Kwaito conserve un goût de lutte. Son image est en grande partie associée à celle de Brenda Fassie, artiste incontournable de la musique sud-africaine. Ainsi, la musique d’Afrique du Sud, en mélangeant notamment rythmes ancestraux, inspiration occidentale et styles variés a subi une véritable révolution au rythme ce celle que ses habitants ont connu socialement et politiquement et pour laquelle ils ont lutté par les armes mais surtout par la voix et le talent.

mardi 30 juillet 2013, par Afrique du Sud